Bienvenue dans la patrie du tango
Vous ne l’ignorez sans doute pas, Buenos Aires est considérée par les danseurs comme La Mecque du tango. Cette musique et cette danse emblématique y sont nées. Que vous souhaitiez un bref historique du tango argentin, que vous ayez envie de voir un spectacle de qualité à Buenos Aires, de savoir où aller danser ou suivre un cours, cet article est là pour vous aider. N’hésitez pas à poster vos commentaires dans les différents articles de ce blog relatifs au tango.
Les racines du tango
La musique et la danse sont apparues à Buenos Aires au milieu du XIX è siècle parmi les travailleurs et les immigrants du port de La Bocca ainsi que dans les bars et les bordels des faubourgs. L’Argentine est un grand pays d’immigration et comme la culture argentine elle-même, la tango provient d’un mélange d’influences parfois diffuses. La musique tirerait ses racines des rythmes des anciens esclaves africains du Rio de la Plata mais aussi de la musique et des instruments des très nombreux immigrants européens (la valse, la polka, la mazurka entre autres). Les paroles qui reflètent la solitude, le désespoir, la pauvreté, la nostalgie des exilés, font aujourd’hui partie intégrante de la culture argentine. Quant à la danse, elle prendrait ses sources auprès de danses argentines comme la milonga ou le candombé, elles-mêmes influencées par la polka et les danses africaines ainsi que d’une variété du flamenco espagnol qui portait déjà le nom de « tango ».
La rage du tango dans les années 40
Le tango a débarqué en France en même temps que de jeunes et riches Argentins venus poursuivre leurs études en Europe. Même si le tango était très peu accepté dans la bonne société argentine, quelques-uns des ces jeunes messieurs qui sans doute s’encanaillaient dans les bars avaient appris à le danser. Les Parisiens s’entichèrent rapidement de cette danse osée et à leur suite le tango devint la « rage » de l’Europe entière. Comme la haute société argentine avait les yeux tournés vers Paris, Buenos Aires suivit la tendance et le tango atteint alors une audience plus large dans la capitale portègne. Durant les années 40, l’âge d’or du tango argentin, les styles de danse et bals se multiplièrent à travers la ville de Buenos Aires et au-delà.
Les années noires du tango
A partir de 1955, le régime militaire au pouvoir se mit à persécuter le tango considéré comme un symbole de la culture populaire encouragée par le précédent président Juan Peron. De nombreux artistes liés à Peron furent mis sur liste noire ou jetés en prison. A certaines périodes, les rassemblements de plus de trois personnes furent interdits. Pour survivre, les milongas n’eurent d’autre solution que de passer dans la clandestinité. D’autre part, les mineurs n’avaient pas le droit de fréquenter les night-clubs, à la curieuse exception des clubs de rock and roll. Aussi les jeunes gens cessèrent de danser le tango pour se rencontrer et se tournèrent vers le rock par ailleurs plus facile à apprendre. C’est ainsi que le tango disparut quasiment auprès des jeunes générations.
Le come back du tango
Le tango fit son retour à partir des années 80 après la chute de la dictature. La population était avide de sorties, et d’autre part certains exilés qui avaient continué de danser le tango notamment dans des spectacles internationaux, revinrent à Buenos Aires. Ils ouvrirent des écoles de tango et les Portenos se remirent à apprendre la danse et à fréquenter les milongas. Le tango subit de nouvelles influences, intégrant des tendances internationales comme le rock’n roll, la danse classique contemporaine et même le fitness. Le « tango nuevo » souvent spectaculaire et parfois presque acrobatique rencontre ainsi beaucoup de succès auprès des jeunes de Buenos Aires et de l’étranger. Certaines expressions musicales actuelles sont également influencées par l’électro. Parallèlement, la milonga traditionnelle et particulièrement l’« abrazo » serré ont toujours beaucoup de succès, y compris parmi les jeunes danseurs.
Lexique
Milonga : danse argentine ancienne ressemblant à la polka et influencée par les rhythmes africains. Egalement synonyme de bal tango.
Candombe : musique de percussion africaine originaire du Rio de La Plata (Uruguay et l’Argentine).
Portègne : de Buenos Aires.
Porteno : habitant de Buenos Aires.
Abrazo : façon de se tenir dans les bras pour danser le tango.
Si vous souhaitez approfondir l’histoire du tango, nous vous conseillons cet article :http://www.history-of-tango.com/
Candombe : musique de percussion africaine originaire du Rio de La Plata (Uruguay et l’Argentine).
Portègne : de Buenos Aires.
Porteno : habitant de Buenos Aires.
Abrazo : façon de se tenir dans les bras pour danser le tango.
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